Coût des nouveaux traitements de lutte contre l'hépatite C

Coût des nouveaux traitements de lutte contre l'hépatite C

Question écrite n° 12580 publiée dans le JO Sénat du 24/07/2014

Mme Françoise Laborde attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur le coût des antirétroviraux d'action directe (AAD) utilisés dans le traitement de l'hépatite C.

Le 1er juillet 2014, la Haute Autorité de santé (HAS) rendait publique ses recommandations sur ces nouveaux médicaments et concluait que « ce traitement est un progrès pour les malades ». La HAS « recommande en premier lieu de traiter d'emblée avec ces nouveaux traitements les malades ayant atteint les stades sévères de la maladie F3 et F4 » (F3 : fibrose hépatique sévère et F4 : cirrhose).

Elle s'inquiète cependant du niveau de prix qui pourrait être attribué à ces traitements et « s'interroge sur la justification et la construction du prix revendiqué par l'industriel alors même que persistent de nombreuses incertitudes à ce stade sur l'efficacité à long terme et l'efficience de ces traitements. »

En effet, à la base de ces traitements figure la molécule sofosbuvir, commercialisée sous la marque Sovaldi par la firme américaine pharmaceutique Gilead. Le coût, pour une cure d'une durée de 12 semaines, est estimé entre 50 000 et 60 000 euros. Or, il apparaît que le prix de fabrication de ce médicament est éminemment plus faible, même si ce dernier ne tient pas compte des investissements réalisés en matière de recherche et de tests cliniques.

Craignant l'impact budgétaire de ce traitement, le Gouvernement a entamé des démarches au niveau européen afin de négocier, auprès du laboratoire, une baisse du prix de vente de cette molécule.

Le sofosbuvir devant être pris en charge par la solidarité nationale, la question de l'égal accès à ce traitement de tous les malades de l'hépatite C ayant atteint le stade sévère F3 ou F4 se pose.

Conséquemment, elle souhaiterait connaître l'état d'avancement des discussions avec le laboratoire Gilead et s'assurer que toutes les personnes ayant atteint les deux stades les plus avancés de la maladie pourront se voir prescrire cet antirétroviral d'action directe.

En attente de réponse du Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes